Goethe

Le Serpent Vert

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Texte de Goethe – illustration Eric Massholder

Ce conte, dit du Serpent Vert, est un texte très peu connu de Goethe. Simplement intitulé « Conte » (Märchen exactement), il figure dans les « Entretiens d’émigrés allemands ». Ce récit fantastique nous fournit probablement la clé de tout un côté de la symbolique de Goethe ; il fascine le penseur, et de nombreux esprits ont tenté d’en démêler le sens mystique. Hermann Grimm et Milosz écrivaient que Goethe n’avait jamais été compris, et lorsque le Prince Auguste de Gotha le félicitait pour cette « puissante Apocalypse » que dissimule le conte, Goethe souriait et voilait sa pensée derrière l’ironie. Mais ni Schiller, ni Novalis ne furent dupes, et plus près de nous Oswald Wirth et Rudolf Steiner en firent l’exégèse, car, comme le dit A. Tanner, il s’agit de prolonger la tentative grandiose du poète à partir du point même où elle fut interrompue par la mort et par l’incompréhension des hommes ; cette élucidation étant indispensable car nous sommes de ceux pour qui la jouissance du Beau s’exalte et s’amplifie par la connaissance du Vrai.

Traduire Goethe sans le trahir nécessite aussi du génie. La traduction que nous avons choisie est celle de Porchat (1860), et elle me semble très intéressante dans la mesure où j’ai le sentiment que d’autres nous livrent trop rapidement quelques clés de l’énigme, particulièrement quant au rôle du Beau lis.
Eric Massholder a eu l’avantage, je dirais même la chance, de travailler ce conte dans sa version originale, sans se poser ces questions sur la qualité de l’une ou l’autre des traductions ; et le travail qu’il nous livre est un condensé de romantisme et d’expressionnisme. Son serpent se fait couvre-chef et écharpe autour du cou de Goethe, les feux follets sont évanescents et subtils, le passeur maîtrise le mouvement, le géant semble en position instable et le prince est visiblement nourri de la puissance des trois rois ; tous, gravés dans le bois et rehaussés à la main, ils nous entraînent dans les méandres de la pensée de Goethe, dans ce qui pourrait bien être son testament.

Caractéristique de l’ouvrage :

Format : 24 x 33 cm
Emboîtage : édition présentée en feuilles sous étuis et jaquettes entoilées
Typographie : les textes sont composés en Garamont corps 18 italique et romain, et tirés sur les presses de la Diane Française à Nice
Illustrations : chaque exemplaire est illustré de neuf gravures sur bois de Eric Massholder tirées sur des fonds encrées par l’artiste et rehaussées de même. Ces gravures ont été également tirées les presses de la Diane Française

Justification du tirage :

– 3 exemplaires enrichis d’une huile sur toile au format du livre, d’une suite des illustrations et d’une suite en noire numérotés A,B et C
– 5 exemplaires enrichis d’une huile sur toile au format du livre et d’une suite en noir des illustrations, numérotés I à V/V
– 50 exemplaires numérotés de 1 à 50/50
– 30 exemplaire réservés à l’artiste, numérotés EA de 1 à 30/30
– En outre, il a été tiré 20 exemplaires hors commerce, numéroté HC de 1 à 20/20, destinés au dépôt légal, à certaines institutions et aux collaborateurs.

Prix :
1 des 50 exemplaires illustrés des 9 xylographies rehaussées 600 €
1 des 5 exemplaires enrichis d’une suite en noir et d’une huile sur toile 1.000 €

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