Exposition Maurizio CALZA
11 juillet 2008 - 9 août 2008Né le 22 septembre 1952, diplômé de l’Institut Gazzola, puis de l’académie des Beaux Arts de Brera à Milan, Maurizio Calza est professeur de « disciplines picturales » au Lycée Artistique de Plaisance (Italie). Récemment, une importante rétrospective personnelle au Palais Farnèse de Plaisance, intitulée « Svelamenti » (Dévoilements) a permis à un vaste public de découvrir une œuvre d’accès parfois difficile, à l’enseigne d’une tension morale assez rare chez les plasticiens de cette dernière décennie, et dont le propos, initiatique, se situe aux confins de la peinture et de l’architecture.
Calza part de la pénombre, de surfaces grises, terreuses, ferreuses, à la recherche d’une lumière dont on aurait peine, à première vue, à identifier la source : celle-ci semble sourdre de la matière même dont sont construits les espaces. Le clair-obscur, qui inscrit si fortement les figures sur le « fond » du tableau, détermine un impact émotif qui prédispose le spectateur à engager son parcours initiatique à l’intérieur de la structure spatiale imaginée par Calza, quelles que soient ses dimensions. L’espace bidimensionnel est perçu comme une sorte de prison et tend très vite à se transformer en une composition concave, articulée suivant une succession complexe de points de fuite. De plus en plus, les châssis échappent à la contrainte du rectangle et assument des formes polygonales qui dialoguent librement avec les autres formes. Mais, comme l’a noté R. Tagliaferri, toute la qualité spatiale de l’œuvre procède d’un omphalos, d’un centre focal autour duquel se dispose le tout, et l’artiste prend soin de privilégier le point de vue du seuil au-delà duquel le spectateur pourra entreprendre son voyage… vers la lumière ? (Marc LE CANNU)
Voir aussi…
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Dès les années 70 Max Charvolen travaillait la toile brute, libérée du châssis, par des jeux de découpes, de renversements et déjà l’importance du rapport entre œuvre et espace de monstration apparaissait. Depuis de nombreuses années l’œuvre colle à l’espace...
Exposition Marc LAVALLE
Cette exposition a une histoire un peu particulière puisqu’elle est issue d’une collection privée de 120 pièces, réalisées par Marc Lavalle entre 1980 et 1993, ayant pour thème les 120 journées de Sodome du Marquis de Sade, sur la commande expresse d’un collectionneur.
Exposition PASO : « Le Jardin des Délices »
Août 1870. Ce sont les flammes de la guerre, les flammes de l’enfer !